Baromètre du transport : sprint final historique au 4ème trimestre
Un "automne mordoré" un peu moins doré que prévu
Erkrath, le 10/01/2016 – Instabilité économique en Europe, crise des réfugiés, chargeurs pessimistes, le climat économique s'est nettement refroidi en fin d'année et cela s'est ressenti sur le baromètre du transport de TimoCom. Le rapport fret / véhicules était de 46 à 54 au 4ème trimestre 2015, bien en deçà des prévisions. Le dernier trimestre avait pourtant bien commencé.
En octobre, le marché européen du transport maintenait la dynamique des mois d'été. Avec un rapport fret / véhicules de 49 à 51, les résultats du mois étaient légèrement supérieurs à ceux du mois d'octobre 2014 (48 à 52 en 2014). Ce qui fut particulièrement frappant : La diminution "normale" de l'excédent de fret entre septembre et octobre n'a pas été aussi forte cette année que les années précédentes. En 2013 et 2014, sur la même période, la part de fret a diminué de cinq points de pourcentage et en 2015, de trois points de pourcentage.
Le milieu du trimestre a mis le bilan à mal
Durant le mois de novembre une nouvelle chute a été enregistrée. La part de fret sur le marché européen du transport a connu une baisse de onze points de pourcentage, la plus forte baisse sur deux mois depuis 2011. Fin novembre, le baromètre affichait un rapport fret-véhicules de 38 à 62. Dans le dernier rapport trimestriel, le représentant général de TimoCom, Marcel Frings, avait estimé que le mois de novembre serait particulièrement riche en fret et il avait pronostiqué une part de fret supérieure à 50% : "Mais il s'est passé exactement le contraire. Cela prouve, d'une part, que je ne dois en aucun cas envisager une carrière de voyant ou 'd'oracle d'Erkrath'", déclare Frings en souriant, "et cela démontre, d'autre part, le grand dynamisme du secteur du transport et de la logistique."
Son analyse positive n'était cependant pas basée sur ce qu'il a vu dans sa boule de cristal, mais bien sur des faits concrets. Si l'on analyse les données historiques des deux derniers trimestres, les directives du 3ème trimestre étaient telles que l'on était en droit de s'attendre à une augmentation du fret en novembre.
Mais cette année, les clients, fabricants et prestataires de transport sont un peu en retard sur les ventes de Noël. Ce retard a eu un impact positif sur les résultats du mois de décembre. Au cours du dernier mois de l'année, le baromètre du transport a mis à profit toutes ses ressources ce qui a permis une incroyable augmentation de 13 points de pourcentage de la part de fret. Le baromètre n'avait pas connu un tel sprint final depuis le début des collectes de données. Grâce aux efforts déployés, le mois de décembre se termine par un léger excédent de fret (51 à 49).
Pour 2016 : stabilisation en vue
Dans le décompte final, l'année 2015 affiche un rapport fret / véhicules de 47 à 53, soit deux points de pourcentage de plus que l'année précédente. Dans les décomptes de chaque trimestre, la part de fret était supérieure à l'ensemble des valeurs de l'année précédente. Les perspectives sont plutôt favorables. "Au jour d'aujourd'hui, il est très difficile de prévoir 2016 sans don de clairvoyance. La gestion des attaques terroristes et l'augmentation globale de la menace terroriste, l'augmentation des contrôles de sécurité et la confrontation avec la thématique des réfugiés, toutes ces questions ont une incidence directe sur l'économie de l'Europe", explique Frings. "Mais l'on perçoit également des signes positifs pour 2016. L'Espagne et l'Irlande, par exemple, semble sortir de la crise financière avec une croissance plus élevée mais aussi de meilleure qualité. Le pilier central de cette croissance est la consommation favorisée par une hausse de l'emploi et des salaires plus élevés. Dans une région aussi hétérogène que l'Europe, cet impact positif ne se fera pas sentir partout de la même façon. Mais il sera suffisamment fort pour que les chiffres de la croissance révèlent une stabilisation positive plutôt qu'un ralentissement durable."