Naufrage du porte-conteneurs Ever Given dans le canal de Suez : Les raisons pour lesquelles vous devez vous assurer, dès aujourd’hui, des capacités de transport et de stockage
Quelles sont les conséquences du blocage du Canal de Suez sur le transport routier européen ?
Il est sur toutes les lèvres. Le fameux « effet Ketchup », provoqué par le porte-conteneurs « Ever Given » en bloquant la voie commerciale la plus empruntée au monde. Pour la seconde fois en un an, le secteur de la logistique a été fortement mis sous pression. Mais contrairement à la pandémie de coronavirus, cette fois, le transport routier français et européen peut bien s’y préparer. En effet, les répercussions de cet incident sur notre marché ne se feront ressentir que dans quelques semaines ou quelques mois. Il faut cependant s’attendre à ce que cet incident ait des répercussions durables sur la chaîne logistique et à ce qu’il nous place face à de grands défis pendant encore quelques mois.
Les donneurs d’ordres de l’industrie et du commerce doivent donc se préparer dès aujourd’hui pour pouvoir s’assurer des capacités de transport ainsi que des surfaces de stockage à court terme. L’offre complète et flexible de TIMOCOM peut d’ailleurs être un élément de cette préparation.
Répercussions sur la production, le commerce et le transport routier
13 pour cent (19 000 bateaux) du commerce mondial transitent par le canal de Suez. Cela représente 9,6 milliards de dollars de marchandises par jour, comme l’a récemment indiqué la société Eurotransport . On présume que le porte-conteneurs Ever Given à lui seul transportait 13 800 conteneurs. La plupart en provenance d’Asie et chargés avec des livraisons importantes pour la production en flux tendus et la transformation en Europe. Un volume qui s’applique également à la majeure partie des bateaux bloqués. En effet, 90 pour cent des porte-conteneurs mondiaux ont exactement cette taille, désignée par le terme « Suezmax » qui désigne la taille des navires capables de passer par le canal de Suez.
Que s’est-il passé ?
Le 23 mars 2021, l’Ever Given s’est échoué à l’extrémité sud du canal de Suez. Un embouteillage de plus de 400 navires s’était alors formé sur ce canal reliant la mer Rouge à la mer Méditerranée. On ne connaît pas encore l’importance des dégâts sur le canal en soi. Indépendamment de cela, les conséquences peuvent être importantes pour toute la chaîne logistique européenne : « Les principales chaînes logistiques sont stoppées en raison de l’absence de containers, du retard des navires et d’un manque de capacité de transport, et subit une hausse de prix », tels sont les propos du Directeur de l’Union fédérale de l’industrie allemande. Holger Lösch, rapportés par le quotidien allemand Handelsblatt.
Une réaction en chaîne classique, jusque dans le transport routier européen. « Ce blocage aura des répercussions majeures sur le territoire européen dans les semaines à venir. En effet, la planification du transport routier dans l’arrière-pays demandera du temps et des capacités », explique Gunnar Gburek, porte-parole de l’entreprise FreightTech, TIMOCOM. « À cela s’ajoute le fait que les véhicules disponibles sont limités et très demandés actuellement. »
La situation actuelle dans les ports européens
Bien que le canal ait été dégagé, le dédouanement va prendre des jours et provoquer le chaos dans plusieurs ports européens. Car, comme dans une bouteille de ketchup, le transport fluvial peut rester bloqué longtemps. Mais lorsqu’il se débloque, c’est tout d’un coup. Actuellement, 50 bateaux par jour transitent par ce canal étroit et se heurtent violemment à une situation déjà tendue dans les ports européens.
La situation particulière liée au Brexit vient également renforcer ces embouteillages. Suite à la pandémie et ses restrictions en matière de travail et de déplacement, le nombre de dockers actifs ne cesse de diminuer, ce qui a un impact considérable sur le comportement des consommateurs en Europe. Au lieu d’investir dans des offres de loisirs, des voyages et d’autres services, les investissements ont été reportés sur les biens de consommation, principalement en provenance d’Asie. Depuis des mois, le commerce international par voies navigables tourne à plein régime. Certains produits ont toutefois disparu des radars. Personne ne sait vraiment où et combien de containers vides sont restés bloqués sur le chemin de retour vers l’Asie. En revanche, on sait parfaitement que, dans les semaines à venir, les ports européens devront dédouaner un flot incontrôlé de porte-containers.
À quoi faut-il s’attendre ?
Même si des ports tels que Hambourg ou Rotterdam travaillent plus efficacement que d’autres ports internationaux, le chargement et le trafic dans l’arrière-pays en aval seront très tendus. Le manque de ressources va notamment se faire fortement ressentir dans les transports fluvial et ferroviaire. Les capacités en termes de stockage et de véhicules sont d’ailleurs déjà limitées. C’est pourquoi l’opérateur du terminal portuaire de Hambourg, HHLA, a déjà loué des surfaces supplémentaires. Il faut s’attendre à ce que l’arrivée simultanée des premiers porte-containers déclenche une lutte pour des capacités de fret et de stockage. Le transport par camion est certes déjà fortement sollicité, mais il peut également réagir de manière plus flexible face à une hausse de la demande.
Dans les semaines à venir, l’orientation vers les différents ports sera une activité très lucrative et pourrait modifier les priorités des modes de transport classiques. Que les produits soient bloqués sur l’Ever Given ou non : pour assurer votre production, votre stockage ou vos livraisons, vous devez miser sur une flexibilité maximale. En effets, les espaces de stockage vont devenir des goulots d’étranglement et le temps et la transparence seront les principaux facteurs de succès.
Comment vous y préparer au mieux grâce à TIMOCOM
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