09.10.2017

"Les femmes dans la logistique" – Deuxième partie - avec Iveta Povilovskytė

Au sommet de l'échelle avec compétence et passion

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TimoCom présente une deuxième interview dans le cadre de la série "Les femmes dans la logistique".

 

TimoCom :

Bonjour Madame Povilovskytė, pouvez-vous vous présenter et présenter votre société à nos lecteurs ?

 

Iveta Povilovskytė :

Je m'appelle Iveta Povilovskyte et je suis la PDG de l'UAB Ivelina, une société de transport familiale fondée en 2012.  À l'époque, le marché russe étant déjà saturé, nous nous sommes spécialisés dans la coopération avec des clients ouest-européens. Lorsque l'on voit la situation actuelle de la Russie, ce fut une excellente décision. Nous employons actuellement neuf salariés dont trois approvisionneurs et six chauffeurs. 

 

TimoCom :

Comment êtes-vous arrivée dans le secteur du transport ?

 

Iveta Povilovskytė :

Mon mari est à l'origine de mon entrée dans le secteur. C'est un transporteur passionné et il m'a communiqué son enthousiasme. Et si vous me demandez si je trouve ma place en tant que femme dans ce secteur d'hommes, je vous répondrai : parfaitement.  En Lituanie, il n'est pas rare que des femmes occupent des postes de direction dans des entreprises de transport. À priori, il y a beaucoup moins de préjugés dans ce domaine chez nous qu'ailleurs. Récemment, nous avons été invités à une manifestation à l'étranger, je ne dirai pas où, qui était clairement organisée pour des participants masculins. J'étais la seule femme parmi les invités. Cela m'a beaucoup surprise. J'aimerais que les femmes soient bien plus représentées dans ce secteur car je suis convaincue que la compétence n'a rien à voir avec le sexe. Je n'imagine pas faire autre chose. Ce métier est bien trop passionnant et varié.

 

TimoCom :

Qu'entendez-vous par varié et passionnant ?

 

Iveta Povilovskytė :

L'exemple le plus probant sont les transports vers la Grande-Bretagne. Nous devons sans cesse nous assurer que nous en transportons pas de passagers clandestins car de nombreux réfugiés tentent de se cacher dans les remorques et de traverser ainsi la frontière. C'est naturellement illégal et cela nous retombe dessus car nous devons prouver que nous ne tentons pas de faire entrer des personnes dans le pays clandestinement. Quoi qu'il se passe dans le monde, ces changements ont toujours un impact direct sur le secteur du transport. On ne cesse jamais d'apprendre, on doit faire preuve d'une grande flexibilité et nous adapter. J'ai besoin de ces défis dans mon métier.

 

TimoCom :

Selon vous quel est actuellement le plus gros enjeu pour l'UAB Ivelina ?

 

Iveta Povilovskytė :

Ce qui nous pose actuellement le plus gros problème sont les tarifs des assurances. Au cours de l'été 2016, les prix ont explosé en trois semaines. Avant, nous payions environ 3000 euros d'assurance et aujourd'hui, nous payons entre 13 000 et 32 000 euros. Cela représente une augmentation moyenne de 600 pour cent. Pour une petite société de transport comme la nôtre, il faut déjà y faire face.

 

TimoCom :

La numérisation est la devise de l'année et probablement un autre gros enjeu. Quel est votre avis sur la question ?

 

Iveta Povilovskytė :

Suite à l'augmentation du nombre de tracteurs chez nous, nous avons rapidement constaté que des processus standards tels que la saisie des kilomètres parcourus ou du carburant consommé prenait de plus en plus de temps. Nous avons donc décidé de développer notre propre logiciel qui permet à nos chauffeurs de saisir ces données via leur smartphone et de nous les envoyer sous forme de rapport. Cela va nettement réduire les délais d'exécution des processus. On pourrait même dire que nous relevons ce défi et regardons avec confiance vers l'avenir.

 

TimoCom :

Merci beaucoup pour cet entretien, Madame Povilovskytė. Nous vous souhaitons, ainsi qu'à votre société, un bel avenir.

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